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For me, works can serve as both spaces for new creation and as explorations of perception and the subconscious. In 2012, I dreamt of an abandoned house, of an angry mob violently attacking a criminal, and of my brother, at whom I was pointing a gun. This dream occurred just before the shooting at Sandy Hook Elementary School, launching the current gun-based violence crisis in American schools.
In 2019 I met the Russian poet Katia Bouchoueva, who wrote a text departing from this dream. Katia’s poems are based more on the universe generated by these visions than by the action that takes place in them. Fluid, non-quantifiable textures and rhythms, changes in listening position, and constantly changing timbral objects are brought together to mimic the type of fluidity and instability observable from the subjective point of view within the dream. In the end, the murderer transforms into the brother, just as the author of the dream — myself — passes from the status of passive observer to that of active shooter. (Note de programme originaux ci-dessous.)
Benjamin Athanase, ténor
Katia Bouchoueva, texte
Louis Goldford, composition, électronique, montage vidéo
à partir des extraits de films de Larisa Pelle
Jean Lochard, réalisateur en informatique musicale (RIM)
Jérémie Bourgogne, ingénieure sonore
Pauline Falourd, régie lumière
Jean-Marc Letang, régie générale
IRCAM — Centre Pompidou, Paris
Création dans le cadre du Soirée du Cursus
le 18 juin 2019
Le Centquatre, Salle 400, Paris
Pour moi, les œuvres peuvent servir à la fois d’espaces pour de nouvelles créations et d’explorations de la perception et du subconscient. En 2012, j’ai rêvé d’une maison abandonnée, d’une foule en colère frappant violemment un criminel et de mon frère sur qui je .laissais pointer une arme. Ce rêve est survenu peu de temps avant la fusillade de l’école primaire Sandy Hook qui a marqué le début de la crise actuelle de la violence armée dans les écoles américaines.
En 2019, j’ai rencontré la poétesse russe Katia Bouchoueva qui a composé un texte, à ma demande, à partir de ce récit. Le poème de Katia se fonde davantage sur l’univers engendré par ce rêve que par l’action qui s’y déroule. Les textures et les rythmes fluides, non quantifiables, les changements d’orientation de l’écoute de l’auditeur, ainsi que les objets timbraux en constante transformation sont réunis pour imiter le type de fluidité et d’instabilité observables du point de vue subjectif du rêve. À la fin, le meurtrier se transforme pour devenir tout simplement le frère, de même que l’auteur du rêve — c’est-à-dire moi-même — passe du statut d’observateur passif à celui de tireur actif.
Manuscript used in performance.